Cet hiver, le Parc naturel de la vallée de l’Attert a installé une dizaine de nichoirs pour les chouettes hulottes et les chouettes de Tengalm, deux espèces forestières qui ont de plus en plus de difficultés pour trouver des loges naturelles dans nos forêts. En effet, la syviculture traditionnelle ne favorise pas les arbres ayant des cavités, alors que ce sont ces dernières qui permettent la nidification des oiseaux en forêt. La pose de ces nichoirs permettra donc d’augmenter le nombre de sites de nidification. Lors de leur installation, le Parc naturel a dû prendre certaines précautions afin qu’ils ne deviennent pas des pièges écologiques. L’équipe du Parc a travaillé avec les agents DNF afin de répartir les nichoirs dans les différents bois communaux, en veillant à les éloigner des chemins, dans le but de limiter au maximum les nuisances causées par l’homme.
Les ratons laveurs, des prédateurs intelligents et habiles
Avec l’arrivée du raton laveur dans la région, limiter sa prédation dans les nichoirs était nécessaire. Ce grimpeur habile repère plus facilement les nichoirs que les loges naturelles dans les arbres, et il n’hésite pas à s’attaquer aux nichées de ces rapaces. Ces oiseaux d’Europe n’ont pas co-évolué avec le raton laveur (qui vient d’Amérique) et ne sont donc pas habitués à ce type de prédateur. Pour contrer cela, une bande plastique a été installée en dessous de chaque nichoir afin d’empêcher le raton laveur de les atteindre.
Au printemps, l’équipe technique du Parc effectuera un premier repérage des nichoirs. Elle espère y observer les premiers oisillons, preuve concrète de la réussite du projet de la sauvegarde de ces deux espèces de chouettes, afin de vous faire profiter encore longtemps de leurs fameux hululements lors de futures balades nocturnes.
