Du sol au ciel, Manon Collette, pilote de ligne

“Quand je serai grand.e, je serai…” Qui n’a jamais dit cette phrase étant enfant en y ajoutant son métier de rêve : astronaute, fermier, docteur, archéologue… Pour Manon Collette, une jeune femme originaire de Lacuisine, c’était pilote de ligne. Très jeune, elle s’est en effet découvert une passion pour l’aéronautique. Les yeux pleins d’étoiles, elle passait son temps à scruter le ciel pour regarder les avions. « Je me souviens que les avions de l’armée réalisaient des exercices relativement bas dans le ciel, j’étais fascinée, je voulais devenir pilote de chasse », se souvient Manon. Avec force et persévérance, la jeune femme a fini par réaliser son rêve et atteindre les nuages. 

Un parcours peu commun 

Manon fait aujourd’hui partie des rares femmes exerçant ce métier à travers le monde. « J’exerce en tant que pilote de ligne et pas pilote de chasse, car malheureusement une vertèbre cassée m’a empêché de passer les examens de l’armée. à l’époque, je voulais vraiment être sûre de moi. Je suis donc partie à Sedan afin de confirmer mon projet et j’ai participé à une initiation au pilotage », souligne-t-elle. « à peine montée à bord mon choix était fait. »

Après avoir terminé ses études d’éducation physique, elle entame un parcours professionnel classique comme prof de sport et de danse afin de financer sa première licence. Très vite, la voilà apte à piloter des avions de loisirs. Mais ce que veut la jeune femme, c’est devenir pilote professionnel, cependant les formations représentent un coût conséquent. Cela ne décourage pas la jeune femme qui décide de demander un emprunt bancaire pour passer ses licences professionnelles. Et ses sacrifices auront été récompensés puisqu’elle obtiendra son diplôme de pilote professionnel à seulement 24 ans. Elle complètera son écolage par une licence à Charleville-Mézières afin de devenir instructrice. Les cours qu’elle donnera par la suite à l’aérodrome français lui permettront de financer d’autres licences, en Hongrie notamment, où elle fera une rencontre déterminante pour la suite de sa carrière.

En effet, c’est grâce à son périple en terre hongroise que Manon décroche son premier job dans les airs ! Entre l’Afrique du Nord et l’Europe, Manon parcourt le ciel pour des vols sanitaires. Rapatriement de patients malades ou autres, elle lie ainsi sa passion à des missions à caractère humanitaire. Malheureusement, le rêve ne dure qu’un temps et Manon se retrouve obligée de trouver une alternative. « La sécurité était mise de côté et la maintenance des appareils était négligée… Cela m’a poussé à chercher autre part très rapidement. Je ne comprends pas comment à notre époque et en Europe, on puisse encore négliger les règles de sécurité » souligne la jeune femme. Depuis, Manon exerce en Belgique, du côté de Liège, où elle continue de donner cours à ses élèves tout en restant dans les airs en faisant du “ relais aérien ”. « Il s’agit de faire le tour d’une course cycliste ou automobile par exemple, afin de faire les relais pour les caméras de télévision qui se trouvent au sol ».

Toujours avec la tête dans les nuages et les pieds bien ancrés sur terre, Manon Collette poursuit son chemin aérien, prouvant que la passion et la détermination peuvent faire décoller les rêves les plus fous.

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