Certains prédisaient sa fin et pourtant… le livre papier est loin de tourner sa dernière page. Face aux écrans omniprésents, il continue de s’imposer comme une habitude pour bon nombre de personnes. Avec l’évolution des usages, les supports se diversifient, avec des formats en numérique et en audio, faciles à consommer en déplacement. Qu’il se lise sur papier, sur tablette ou s’écoute en audio, le livre offre la possibilité de s’évader et de ralentir, exactement ce qu’il faut en ce mois de novembre.
Un entrainement pour le cerveau
Il suffit parfois de quelques pages pour s’échapper de l’effervescence du quotidien. Autres décors, autres personnages, autres époques… au fil de la lecture, l’esprit travaille, imagine et ressent ; il visualise les paysages, imagine les voix, sent parfois même les odeurs que le texte évoque.
Loin d’être un acte passif, lire mobilise donc tout le cerveau. Les chercheurs confirment d’ailleurs ses multiples bienfaits : réduction du stress, amélioration de la mémoire et meilleure qualité de sommeil (même si certains romans empêchent de dormir pour en connaitre la fin !).
La lecture développe aussi la concentration, mise à mal par la surstimulation liée aux écrans et aux réseaux sociaux. Et selon certains chercheurs, elle agirait également comme un simulateur social. En effet, nous mettre dans la peau des personnages pour comprendre leurs motivations et leurs émotions, renforcerait notre empathie dans la vie réelle.
Du papier à l’audio, les formats évoluent
Lire, cela ne veut pas nécessairement dire se plonger dans le classique à la recherche du temps perdu de Proust. Romans graphiques, bandes dessinées, fictions, biographies, policiers, politiques, young adults… l’offre actuelle est immense. Et si le papier (ou la liseuse) ne vous inspire guère, sachez que les livres audio sont également un excellent moyen de vous évader.
Souvent lu par un comédien, parfois par l’auteur lui-même, ils immergent le lecteur d’une autre manière. Accessibles, pratiques et inclusifs, notamment pour les personnes malvoyantes ou souffrant de dyslexie, ils transforment chaque moment perdu en moment de lecture : dans les transports, pendant les tâches ménagères ou les séances de sport… D’ailleurs, la science suggère que l’écoute et la lecture sollicitent les mêmes zones du cerveau, preuve que peu importe le format, une histoire reste une histoire.
Les mots, une forme de résistance
À l’heure des notifications et du scrolling sans fin, se plonger dans un roman, c’est choisir la lenteur, la concentration… C’est un petit acte de résistance.
Et quand certains livres continuent d’être censurés dans le monde – aux états-Unis, la liste des « banned books » compte notamment Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee, Maus d’Art Spiegelman ou encore Dix-neuf minutes de Jodi Picoult – on réalise à quel point les mots conservent leur pouvoir.
Face à un monde qui évolue à la vitesse de la lumière, lire demeure donc un exercice de liberté et un entrainement salutaire pour notre esprit critique.