Mai 2025
Il y a des mois comme ça. Des mois qui rayonnent, qui sentent les premières fraises et les asperges croquantes, les crèmes solaires ressorties des placards et les terrasses bondées alors que le thermomètre affiche à peine 15°. Le mois de mai est de ceux-là. Car le printemps a sa façon bien à lui de nous surprendre : on trouve qu’il met du temps à s’installer, alors on ne se découvre pas d’un fil, puis soudain, bam : on fait ce qu’il nous plait.
Mais attention, mai a un défaut, il passe à toute vitesse avec sa pléthore de jours fériés, de brocantes, d’apéros, d’anniversaires, et de festivités. Les agendas se remplissent, les rendez-vous se fixent et à force de vouloir profiter de tout, on en oublierait presque de respirer. Et pourtant, il suffit d’un repas improvisé, d’un sourire échangé, de l’odeur d’un linge qui sèche au soleil, d’une promenade sans but, pour se souvenir que le bonheur est dans les détails. Le plus souvent, ce sont d’ailleurs les moments que l’on ne planifie pas qui deviennent plus tard des souvenirs précieux, comme les premiers repas pris à l’extérieur qui finissent en éclat de rire ou les enfants qu’on laisse courir un peu plus tard, parce qu’il fait encore clair. Le mois de mai apporte ce goût de douce liberté.
Dans cette légère effervescence, il y a un rendez-vous que le calendrier ne saurait faire oublier, celui de la fête des mères. Une journée symbolique, qui est avant tout une occasion de dire merci. Merci pour tout ce qui ne se voit pas, pour tous ces petits riens qui veulent dire beaucoup. Pour toutes ces fois où les mamans ont réussi à arrêter le temps, ne serait-ce que l’espace d’un instant. Pour les câlins malgré les matins pressés, les « ça va aller », la présence, l’écoute, les rires, les regards et les silences. Pas besoin de grandes déclarations ou de cadeaux XXL. On offre des fleurs, on partage un repas, on envoie un message… Peu importe, ce qui compte c’est le geste et le souvenir que l’on crée de ce moment partagé.
À l’image du muguet, fleur emblématique de mai, aussi fragile qu’éphémère, le temps ne se rattrape pas, il se vit, il se savoure. Profitons donc de ce mois et de ses éclats ! Après avoir semé les petits bonheurs en avril, il ne reste plus qu’à les cueillir, un à un… et récolter ce que l’on a semé.
