D’où vient la tradition du sapin de Noël

Chaque année, à l’approche des fêtes, l’arbre star de Noël s’invite au cœur des maisons et des communes. Depuis les places des villes et villages jusqu’aux salons décorés, le sapin incarne la chaleur, la lumière et la vie au plus profond de l’hiver. Cet emblème incontournable des fêtes de fin d’année porte avec lui des siècles d’histoire et de traditions.

Aux origines du sapin de Noël

Bien avant d’être associé aux festivités de Noël, le sapin et les conifères de manière générale avaient déjà une place importante dans les traditions hivernales. Dans de nombreuses cultures européennes, on introduisait dans les maisons leurs branches toujours vertes. Cette coutume, croyait-on à l’époque, éloignait les mauvais esprits liés à l’obscurité hivernale. Le sapin, le pin ou l’épicéa étaient choisis pour leur feuillage vert permanent, promesse tangible du réveil de la nature au printemps. Au fil des siècles, cette pratique s’est progressivement transformée : au Moyen âge, les sapins apparaissent sur les parvis des églises, représentant l’arbre du paradis perdu. Au  XVIe siècle, en Alsace et en Allemagne, le sapin devient l’élément central de la maison durant Noël, décoré pour les fêtes avec des pommes, des gâteaux et des confiseries. 

Peu à peu, cette tradition se diffuse dans toute l’Europe et, au XIXe siècle, elle gagne l’Angleterre et les États-Unis, popularisée notamment par une gravure parue dans le journal illustré The Illustrated London News montrant la reine Victoria, le prince Albert et leurs enfants réunis autour d’un sapin de Noël décoré. 

Boules, étoiles et illuminations

Outre leur aspect esthétique, les décorations du sapin ont souvent une histoire : certaines ont eu autrefois une utilité, d’autres sont nées du hasard. L’étoile ou le cimier (plus connu sous le nom de flèche) serait placé là pour guider le regard vers le ciel. 

Bien avant l’apparition des boules de Noël, les fruits, notamment des pommes, étaient utilisés pour orner le sapin. Mais en 1858, la forte sécheresse de l’été et la rudesse de l’hiver qui ont sévi dans les Vosges donnent lieu à une récolte particulièrement maigre dans la région. Les habitants ont donc besoin de manger les fruits plutôt que de les suspendre. C’est alors qu’un maitre-verrier de Moselle aurait eu l’idée de créer les premières boules en verre soufflé pour remplacer les pommes.

Quant aux guirlandes et illuminations électriques, elles ont remplacé les dispositifs rudimentaires utilisés aux XVII et XVIIIe siècles comme des coquilles de noix remplies d’huile où flottaient des mèches ou des chandelles souples attachées aux branches. D’autres ornements comme les Bredele étaient accrochés au sapin, leur forme reprenant des éléments de la Nativité comme l’étoile de Bethléem et les bottes des Rois mages. 

Aujourd’hui, qu’il soit naturel ou artificiel, décoré avec soin ou par les bricolages des enfants ressortis d’année en année, le sapin de Noël continue de traverser les époques, sans perdre de sa superbe. Il reste ce repère familier autour duquel on se rassemble. Un symbole qui nous rappelle, chaque hiver, que la lumière et la vie ne disparaissent jamais vraiment, même lorsque tout semble endormi dehors.

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